Actualité

Restez informé des dernières nouvelles et événements de l’école des beaux métiers et découvrez les dernières avancées, les projets en cours, les événements à venir .

La corporation des tapissiers du XVIIIème siècle et l'École des Beaux Métiers de 2024, toujours au 22 rue Sainte-Catherine

Une coïncidence surprenante entre passé et présent

L’histoire tisse des liens inattendus entre le passé et le présent. La corporation des tapissiers, qui tenait ses assemblées au 22 rue Sainte-Catherine à Bordeaux jusqu’en 1791, partage aujourd’hui une curieuse coïncidence d’adresse. En effet, l’École des Beaux Métiers qui propose des formations tapissier a récemment ouvert au 22 rue Sainte-Catherine, mais à Guîtres. Ce lien fortuit symbolise la continuité entre l’héritage d’anciens artisans et la transmission contemporaine des savoir-faire. Deux lieux et deux époques se rejoignent dans une même vocation : préserver et promouvoir l’artisanat d’art.

Les origines de la corporation des tapissiers

Les tapissiers ont formé d’importantes corporations locales dans le passé. Leurs premières règles, datant de 1295, obligeaient les tapissiers à se concentrer uniquement sur la fabrication et la vente de tapis.

Les spécialisations des tapissiers

Les artisans se divisaient en deux corporations : les tapissiers sarrasinois, qui fabriquaient des moquettes, et ceux qui tissaient des tapis ras. En 1636, ces deux groupes fusionnèrent pour ne former qu’une seule corporation.

Les tapissiers comptaient plusieurs spécialités. Les tapissiers courte-pointiers vendaient divers meubles de tapisserie. Les tapissiers-coustiers fabriquaient des outils.

Concurrence et conflits avec d’autres métiers

Comme dans toutes les corporations, les tapissiers défendaient jalousement leurs prérogatives. Ils se disputaient souvent avec les menuisiers et les selliers, qui contrevenaient à leur spécialité en garnissant des sièges qu’ils avaient créés.

Une corporation religieuse et armée

La corporation des tapissiers acceptait exclusivement les ouvriers catholiques. Elle formait une confrérie dédiée à Saint-François d’Assise. En 1789, elle reçut une relique du saint. Ce n’est qu’en 1872 que la confrérie accepta des tapissiers sans distinction de religion.

Les tapissiers avaient aussi le droit de porter l’épée. Ils servaient dans la maison des grands seigneurs. Au XVIIIe siècle, ils prirent le nom de « Tapissiers décorateurs ». Les décorateurs de l’époque se spécialisaient dans les ornements.

Un blason retrouvé et des statuts anciens

Le blason de la corporation des marchands tapissiers de Bordeaux se perdit au XVIIIe siècle. Après des recherches, il fut retrouvé à Paris, à l’Armorial Général de l’Hozier. Son origine remonte probablement au XIVe siècle, quand chaque corporation devait fournir des hommes d’armes avec leur bannière et leur blason.

Les premiers statuts de la corporation bordelaise, confirmés par Louis XIII en 1620, étaient très anciens.

Des statuts révisés et des obligations strictes

En 1743, les tapissiers ne respectaient plus les statuts. Ces derniers furent confirmés dans 35 articles, surveillés par les bayles (représentants du roi). Chaque tapissier devait payer 40 livres par an pour entretenir la frairie. Tous les premiers du mois, sans convocation, ils devaient assister à la messe de Pâques à la Saint-François. Toute absence était sanctionnée par une amende de deux livres de cire pour la chapelle.

Le siège de la corporation au 22 rue Sainte-Catherine

La corporation des tapissiers tenait ses assemblées au 22 rue Sainte-Catherine, dans la chapelle des Pères de la Mercy, jusqu’en 1791. Cette année-là, la municipalité ferma le couvent. Les assemblées se poursuivirent chez le bayle Saboureau pendant la Révolution.

La composition de la corporation au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, la corporation comptait 18 tapissiers, cinq apprentis en formation tapissier et quatre compagnons. Vers 1850, elle regroupait une trentaine de tapissiers. Avant la Révolution, les apprentis payaient quatre années de solde sur les sept nécessaires à leur formation pour l’entretien de la chapelle.

Découvrez dès maintenant les formations tapissier de l’École des Beaux Métiers et donnez vie à vos ambitions dans le monde de l’artisanat d’art.

formation tapissier :

Voir la formation tapissier

Voir la formation en Abat-jour

Voir la formation de perfectionnement en tapisserie en siège

Pour en savoir plus sur les corporations, cliquez ici.

Ecole des beaux métiers

La certification qualité a été délivrée au titre de la catégorie d’actions suivantes :

ACTIONS DE FORMATION