Apprendre un métier d’artisanat d’art, ce n’est pas seulement acquérir une technique ou maîtriser un geste.
C’est aussi apprendre à observer, à comprendre les lieux et les objets qui nous entourent, à lire le monde à travers la matière, la lumière et la forme.
Dans le cadre de la session 2025-2026 du CAP Tapissier en sièges, les élèves ont troqué l’atelier pour une salle de cours exceptionnelle : l’église abbatiale de Guîtres, située à seulement quelques mètres de l’École des Beaux Métiers.
À l’École des Beaux Métiers, cette dimension sensible et culturelle fait partie intégrante de la formation.
Car un bon artisan d’art ne reproduit pas : il interprète, adapte, compose.
Et pour cela, il faut d’abord savoir regarder.
Une salle de cours pas comme les autres : l’église abbatiale de Guîtres
Dans le cadre de la session 2025-2026 du CAP Tapissier en sièges, nos élèves ont quitté, le temps d’une matinée, leur atelier pour une expérience pédagogique hors les murs : la découverte de l’église abbatiale de Guîtres, située à quelques pas seulement de l’école.
Une salle de classe insolite, mais parfaitement en accord avec notre philosophie :
relier la pratique artisanale à l’histoire, à l’architecture et au patrimoine local.
Observer, comprendre, relier
Lors de cette visite, les stagiaires ont été invités à observer autrement :
- Les volumes et les lignes de l’architecture,
- Les rythmes et la symétrie des espaces,
- Les jeux de lumière qui révèlent les matières,
- Les dialogues entre formes, textures et confort d’usage.
Cette approche développe une intelligence du regard essentielle pour tout tapissier d’ameublement.
Car comprendre comment un espace est structuré, comment la lumière glisse sur les tissus, comment le mobilier dialogue avec l’environnement, c’est déjà entrer dans la logique du design et du bien-être.
Quand le patrimoine inspire la pratique artisanale
Dans un lieu comme l’église abbatiale de Guîtres, chaque détail a un sens :
le placement des sièges liturgiques, la symbolique des matériaux, l’organisation des volumes, la circulation des sons et des regards.
Pour nos apprentis tapissiers, cette immersion permet de faire le lien entre la tradition et la création contemporaine :
- Comment concevoir un siège à la fois esthétique, solide et confortable ?
- Comment respecter l’histoire d’un lieu tout en intégrant des éléments modernes ?
- Comment équilibrer fonction et beauté ?
C’est ce dialogue entre le passé et le présent qui nourrit la pratique des métiers d’art.
L’art du regard au service du geste
Observer, c’est déjà travailler.
Dans les métiers d’art, l’œil est aussi important que la main.
Savoir repérer une ligne juste, une proportion harmonieuse ou un contraste de texture est une compétence essentielle pour tout artisan qui souhaite allier authenticité, esthétique et confort.
C’est pourquoi les formations de l’École des Beaux Métiers intègrent toujours des moments d’ouverture culturelle : visites, échanges, expositions, interventions extérieures.
Ces expériences nourrissent la créativité et enrichissent la compréhension du métier dans sa globalité.
Ancrer le savoir-faire dans un territoire vivant
L’artisanat d’art ne se pratique pas hors du monde.
Il s’enracine dans un territoire, une histoire, une communauté.
En découvrant la richesse patrimoniale de Guîtres, nos stagiaires perçoivent mieux l’importance du contexte dans lequel un objet ou un mobilier prend vie.
Ces sorties hors les murs sont aussi des moments de rencontre :
avec les lieux, mais aussi avec ceux qui les font vivre — élus, gardiens du patrimoine, habitants.
C’est une manière d’ancrer la formation dans le réel, de comprendre que chaque création artisanale participe à faire vivre un patrimoine.
Un grand merci à mairie de Guîtres
et tout particulièrement à l’adjoint au patrimoine, qui a guidé nos élèves avec passion et précision.
Grâce à ses explications, cette visite a pris une dimension encore plus riche, reliant la pratique du métier à la mémoire du lieu.
Une formation vivante et ancrée dans la cultu
Ces moments partagés à l’extérieur de l’atelier sont précieux.
Ils rappellent que la tapisserie d’ameublement n’est pas seulement un savoir-faire technique, mais une pratique culturelle, qui dialogue avec les arts, l’histoire et la société.
Apprendre à observer un monument, c’est aussi apprendre à créer avec sens et conscience.
Nos stagiaires repartent de ces visites avec un regard renouvelé — sur leur métier, mais aussi sur la place de l’artisan dans le monde contemporain : celle d’un passeur entre le patrimoine et l’avenir.
Et vous ?
Et vous, quel lieu a marqué votre manière de voir votre métier ou votre parcours professionnel ?
Partagez votre expérience : un monument, un atelier, un lieu de mémoire qui a inspiré votre regard et votre pratique.
Car chaque artisan, chaque créateur, se construit aussi à travers ce qu’il observe.
En savoir plus sur la formation CAP Tapissier en sièges
La formation CAP Tapissier en sièges de l’École des Beaux Métiers s’adresse à toute personne souhaitant :
- se reconvertir dans les métiers d’art,
- approfondir ses compétences en garnissage et finitions,
- ou découvrir la tapisserie dans une approche respectueuse du patrimoine et des styles.
👉 Découvrez le programme complet sur ecoledesbeauxmetiers.fr
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